L’upcycling alimentaire : une tendance en pleine expansion

Expertise upcyclink - upcycling

L’upcycling alimentaire, qui consiste à transformer des coproduits alimentaires ou ingrédients sous-utilisés en produits à forte valeur ajoutée, s’impose peu à peu comme un levier stratégique dans l’industrie agroalimentaire. Bien que cette pratique reste méconnue, elle redéfinit les chaînes de valeur, offrant des solutions économiques, environnementales et innovantes.

 

 

Un marché prometteur dans l’économie circulaire

 

L’upcycling alimentaire s’impose peu à peu comme un acteur clé de l’économie circulaire. Selon une étude publiée par Future Market Insights, le marché mondial des aliments upcyclés devrait atteindre 95 milliards de dollars d’ici 2032, avec un taux de croissance annuel moyen (CAGR) de 6 % entre 2022 et 2032. Cette croissance est alimentée par une prise de conscience accrue des consommateurs et par les régulations visant à réduire le gaspillage alimentaire (loi AGEC en France, Pacte vert européen en U.E.). En Europe, la Commission européenne estime que près de 20 % des déchets alimentaires pourraient être réutilisés à travers des initiatives d’upcycling.

 

 

Pourquoi l’upcycling séduit l’industrie alimentaire ?

 

  • Réduction des déchets : L’Union Européenne estime que 88 millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année, coûtant environ 143 milliards d’euros. L’upcycling offre une alternative économiquement viable pour réduire ces pertes tout en répondant aux attentes des consommateurs ;

 

  • Opportunité économique : Les coproduits, qui sont traditionnellement perçus comme des déchets, deviennent une ressource économique. Chaque dollar investi dans des stratégies de réduction des pertes alimentaires génère jusqu’à 7 dollars d’économies opérationnelles (source : Food Navigator), rendant l’upcycling économiquement attractif pour les industriels ;

 

  • Demande croissante des consommateurs : Une étude de l’Upcycled Food Association révèle que 62 % des consommateurs dans le monde sont prêts à payer davantage pour des produits issus de l’upcycling. Ils perçoivent ces produits comme respectueux de l’environnement et innovants.

 

 

Exemples concrets de produits alimentaires upcyclés

 

  • Les drêches, résidus du brassage de la bière, sont largement utilisées pour créer divers produits alimentaires : crackers et biscuits apéritifs, macaronis, nouilles, barres énergétiques,…Ces drêches, désormais très prisées pour leurs fibres et protéines, trouvent une nouvelle utilité tout en répondant à une demande croissante pour des snacks sains, vegan ou éco-responsables.

 

  • Le marc de café recyclé dans les champignons : plusieurs entreprises utilisent le marc de café, un coproduit souvent gaspillé, pour cultiver des champignons comestibles (pleurotes). Ce processus est non seulement durable, mais il génère également des produits alimentaires uniques ;

 

  • Coproduits de fruits et de légumes : noyaux de fruits, marc de pommes, rognures et feuilles de légumes, …Ces coproduits trouvent une nouvelle vie dans des produits aussi populaires que les pâtes à tartiner, les glaces sans produits laitiers, les viandes végétales ou dans des ingrédients alimentaires fonctionnels riches en fibres ou en apport protéique ;

 

  • Coquilles : les coquilles de fruits secs, comme les coquilles d’amande ou de noix, sont upcyclés par plusieurs entreprises européennes en farines destinées à la pâtisserie ou à la production de barres protéinées. Les coquilles d’œufs sont valorisées en calcium destiné à des compléments alimentaires ou incorporé dans des boissons ;

 

  • Coproduits de poissons : burgers de la mer, accras, rillettes, boulettes, la pulpe de poisson obtenue en continuité du filetage est utilisée pour des plats préparés. De nombreux autres produits sont obtenus à partir des autres résidus de poissons : fumets, ingrédients fonctionnels, arômes, etc…

 

Upcyclink propose ainsi une gamme de produits upcyclés à partir de nombreux coproduits.

 

 

Les défis à relever

 

Pour que l’upcycling se développe pleinement, il est essentiel de travailler à tous les niveaux de la chaîne de valeur. Cela implique notamment :

 

  • Un cadre normatif clair :  Bien que l’Union Européenne encourage des initiatives liées à l’économie circulaire, il existe encore un manque de lignes directrices spécifiques sur l’upcycling alimentaire. Les règles sanitaires européennes imposent une traçabilité stricte et des conditions de transformation rigoureuses, augmentant les coûts pour les petites structures.

 

  • La sensibilisation des consommateurs : Malgré un intérêt croissant, certains consommateurs restent réticents à consommer des produits issus de « déchets ». Les entreprises et les pouvoirs publics doivent donc miser sur une communication claire pour éduquer le public et changer ces perceptions.

 

  • La logistique et les infrastructures : la valorisation des coproduits par les industriels peut représenter un défi logistique majeur, surtout lorsqu’il s’agit de matières périssables. Des solutions comme les unités mobiles de valorisation, telles que SOBRE® proposée par Upcyclink, permettent de traiter ces matières directement sur site, limitant les coûts logistiques et les pertes.

 

 

L’upcycling alimentaire, bien qu’encore discret, est en train de redéfinir les pratiques agroalimentaires. La combinaison de technologies innovantes, comme celles proposées par Upcyclink, et la montée en puissance de la consommation durable en font une solution incontournable pour l’avenir. L’industrie agroalimentaire est-elle prête à adopter massivement ces pratiques durables ? Jusqu’où l’upcycling pourra-t-il transformer notre façon de produire et de consommer ?

 

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